Historique des écovillages L'expression écovillage a vu le jour lors du Sommet de la Terre à Rio de Janiero au Brésil en 1992. En effet, suite au rapport Brundtland de la Commission mondiale sur l'environnement produit en 1987 faisant le constat alarmant du réchauffement de la planète, de la raréfaction de l'eau, d'espèces vivantes et de l'accroissement de la pauvreté dans le monde, les dirigeants de 178 pays se sont réunis à Rio pour discuter de l'avenir de la planète. La Déclaration de Rio adoptée à cette occasion promulguait entre autres que «Les êtres humains ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature» et que «Les nations ont le droit souverain d'exploiter leurs ressources tout en veillant à ce que ces activités ne portent pas atteinte à l'environnement d'autres États». S'en est suivi le fastidieux Agenda 21 fixant des objectifs ambitieux à atteindre. Parmi ceux-ci, Gaia Trust et Global Ecovillage network (GEN) ont proposé "La Terre est notre habitat" afin de supporter financièrement les projets d'éco-habitats comme exemples vivants de communautés viables pouvant résoudre la multitude et variétés des problèmes complexes soulevés par le rapport Brundtland. Ils pourraient servir de champs expérimentaux reproductibles autant en zone urbaine que rurale, à travers le monde dans divers types d'habitats, de climats, de cultures où une volonté et des habiletés de développer un mode de vie durable a déjà été démontrée. Sans doute à cause de leur longue expérience dans les communautés de cohabitation (cohousing), les Danois étaient prêts en 1993 à créer la première association de communautés viables. Par la suite, Gaia Trust ciblait ainsi 20 projets d'éco-habitats à travers le monde qui pourraient devenir des projets d'écovillages puisqu'ils avaient déjà développé plusieurs facettes du concept global d'écovillage par leur culture et leur mode de vie différents de ceux des sociétés dites modernes. On retrouve
parmi ceux-ci: Dès 1994, la stratégie de GEN devient plus claire et un réseau est mis sur pied ayant pour objectifs l'échange d'idées, de technologies, le développement culturel et éducatif dans le but de développer et démontrer des modes de vie respectueux de l'environnement et durables pour les générations futures. Viennent s'ajouter Lebensgarten www.lebensgarten.de et Steyerberg d'Allemagne, Crystal Waters d'Australie www.crystalwaters.org.au, Ecoville de Russie, Gyûrûfû d'Hongrie, The Ladakh Project de l'Inde, The Manitou Institute des États-Unis et l'association danoise des communautés viables http://europe.ecovillage.org
A la conférence internationale des Nations Unies Habitat II de 1996 à Istanbul, le G.E.N. présentait les écovillages comme des modèles positifs vivants de principes de développement durable alliant l'usage de technologies avancées et une spiritualité satisfaisante tout en vivant harmonieusement avec la nature. Les 20 écovillages désignés par Gaia Trust y ont présenté leurs réalisations et le GEN et Gaia Trust demandèrent 100 millions pour supporter la mise en place du programme «La Terre est notre habitat». Depuis ce temps, les 3 réseaux régionaux ont le vent dans les voiles. À ce jour, on peut dénombrer 243 membres du Réseau mondial. Certains membres sont des écovillages, alors que d'autres sont des associations d'écovillages tels que le Réseau Français des Écovillages qui regroupe 34 projets d'écovillages www.rama.1901.org/ev/ De plus, on doit tenir compte du fait que ne sont listés sur les sites internets que les membres des associations et réseaux. Texte tiré de Aube #6: Émergence page 327 |